Le printemps a été consacré à de nombreux BRM. David et Yohan ont rempli leur objectif, avec la série des 200, 300, 400 et 600 km, ce qui leur permet de se qualifier pour Paris-Brest-Paris. Départ prévu ce dimanche !

Les BRM, accomplis aussi par d’autres cyclanthropes, ont parfois eu lieu dans des conditions difficiles (vent, pluie), et ont permis de découvrir à la fois la région, mais aussi la Belgique, avec de nombreuses visites dans le plat pays (pas si plat que veut bien le chanter Brel), mais aussi l’Allemagne et le Luxembourg selon les parcours choisis.

Voici le récit du BRM 600 de David :

 

Petit retour sur le BRM 600 de Tournai, organisé par l’ Union Audax Tournai les 22 et 23 juin

Nous étions 16 au départ du brevet à prendre la direction de l’Eifel et des Fagnes, jusqu’au point extrême de Monschau (Montjoie – Allemagne) avec passage à proximité de Malmedy… départ à 5h50 avec deux compagnons rencontrés le matin même, Robert D. du CC Roubaix avec qui j’avais déjà eu l’occasion de partager des BRM cette année et Raphaël, jeune coureur du CC Villeneuve St Germain…., nous avons ensuite été rejoint par Yves W. , randonneur des plus assidus (en tête du classement kilométrique des randonneur.be) et avec qui nous avons partagé d’autres BRM … le petit groupe a varié au fil des kilomètres et nous avons aussi fait la rencontre de Clément P. dans la matinée, autre cycliste ultra, fort expérimenté, avec qui je partagerais la journée du lendemain..

Un grand  plaisir de rouler sous un beau ciel bleu et une température agréable, bien qu’un petit vent de fond et de face 😉 soit présent sur une bonne partie de la journée, s’éclipsant dès les premiers dénivelés ardennais entamés après avoir passé le large couloir de la Meuse… pour monter progressivement vers les points culminants de la Belgique, en passant par l’abbaye du Val-dieu (contrôle à Aubel)  jusqu’à découvrir vers 20h l’exceptionnel panorama de la ville médiévale de Monshau offert par l’arrivée en surplomb de la ville, avec vue sur le château ….  

Kilomètre 280 et point fort civilisé du parcours ce fut l’occasion d’une pause conséquente devant un repas chaud de lasagnes accompagnées d’une bière, afin d’entamer la nuit sereinement…
N’ayant pas prévu d’hôtel, nous avons repris la route à deux avec Clément, se fondant progressivement dans l’obscurité sur les chemins et ravels agréables du parc naturel des Fagnes. La suite fut agrémentée d’un passage revigorant à Aywaille, qui n’est pas moins que le Hawaï de la Wallonie, blottie dans un méandre de l’Amblève, ville réputée pour faire la fête d’après l’ambiance sur place à 1h du mat… Pour éviter l’enlisement de la nuit et de la fatigue gagnante, nous avons opté pour frites-mayo en terrasse et nos oreilles sont restées médusées par l’élan d’un Dj qui, micro en main et playlist 80 dont « Gigi l’amoroso »… m’a rappelé quelques vieux souvenirs de bals de jeunesse.

Nous avions prévu d’aller jusqu’au contrôle de Poulseur puis de voir les possibilités d’une pause à ce moment… kilomètre 360, 2h du mat, une photo devant le panneau de la gare et un quai plutôt accueillant avec son auvent…  Clément étant son matelas et se blotti dans son sursac et je m’étant sur les 3 chaises métalliques qui forme la « salle d’attente », essayant de me blottir tant bien que mal dans une couverture de survie pénible et bruyante à déplier … spartiate soit… officiellement pas de train avant 6h le matin mais s’était oublier ceux de service.., la lumière automatique de 4h … quelques petites somnolences plus tard mais toutefois salvatrices, nous avons repris la route vers 5h dans la fraicheur matinale et le dénivelé brutal de la vallée de l’Amblève, pour trouver un sacré point de vue sur le lever de soleil…

La suite, … après avoir regagné la vallée de la Meuse et quelques halages… c’est un café et viennoiseries tant attendus, en arrivant à Namur, sixième contrôle au km 436 … et le retour sur des routes wallonnes plus détériorées jusqu’au secteur de Charleroi, continuant ensuite avec un passage en France autour de Villers-sur-Nicole (7e et dernier contrôle, km 525)…  Passage du col de Landélies, attention 177m J J ….. une belle descende surtout pour gagner la vallée de l’Escaut…. 
 La journée de dimanche fut parfois quelque peu alanguie par la forte chaleur et les fesses « attendries » par les plaques béton et nid de poule typiquement hainuyère …. Un milieu de journée rythmé par des pauses boissons, quelques passages plus rafraichissant sur les halages de l’Escaut… une pause pour regarder les coureur d’un critérium et rentrer à Tournai-Warchin pour 18h, 36h après nos premiers coups de pédale…  Premier 600 pour moi et inscription validé pour Paris Brest Paris.

David